Christine Macé

L’écriture est, à mon sens, l’événement le plus important dans l’histoire de l’humanité, après celui de la maîtrise du feu.

Elle est apparue sur les tablettes sumériennes, support d’argile.

Ma découverte, au cours de mes études d’histoire de l’art, des vases rouge à bord noir égyptiens de Nagada II (4000 ans avant J.C) m’a fait devenir céramiste.

Puis la passion de la graphie des textes manuscrits rencontrés au cours de mes études m’a conduit à créer l’espace « Terres d’écritures », à Grignan, où plus de quarante artistes du geste d’écriture ont exposé et exposent encore actuellement.

Le temps était venu pour moi de réunir la terre et l’écriture, en choisissant la porcelaine, support éblouissant, telle une page blanche.

L’art du geste est propice à l’émergence du sens.

Graphies lisibles ou illisibles, mon propos est de créer un rythme à partir de textes

qui me soutiennent (la porcelaine engobée, cuite à 1300° reste mate),

Les formes crées sont simples : cubes, tuiles estampées et formes de galets.

Le minimum d'outils est la contrainte que je me suis imposée : un crayon et un pigment réfractaires. « La contrainte est libératoire » écrivait Georges Pérec                 

 

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