François Kamoun

 

Si l’on  y réfléchit, les villes ne sont que des espaces faits de ce qu’on puise du sol et des montagnes.

Mes créations, elles, puisent leur imaginaire dans ma pratique du glanage et de la photographie. À la manière d’un archéologue, j’arpente et documente les milieux urbains. Scrute les espaces délaissés, les friches, et les chantiers afin d’y dénicher des restes, des rebuts et morceaux de ruines qui attirent mon attention.

Je développe des formes totémiques, sculptures premières faites à partir d’argiles et de minéraux collectés autour de moi. J’émaille ces totems à l’aide de cendres et de roches récoltées. Puis, par le passage au feu, la fusion vient s’inscrire au plus profond de la matière pour lui insuffler un caractère éternel.

Ces formes une fois sorties du four viennent dialoguer avec les éléments glanés dans l’espace urbain. De ces rencontres naît un récit intemporel venant nous parler d’un passé lointain rencontrant notre présent. Ou bien peut-être d’un futur ayant anticipé sur son présent.

Jeune diplômé de la formation céramiste à la Maison de la Céramique de Dieulefit (session 2022-2023). J’ai d’abord suivi un enseignement universitaire aux beaux-arts de Nîmes puis de Lorient. C’est pendant mon stage de master que j’ai rencontré la céramique et ai décidé d’y consacrer la majeure partie de ma création.

@francois.kamoun/