Patricia Meffre

 

Patricia Meffre, née en 1954. Elle a réalisé de nombreux dessins techniques de pièces céramiques préhistoriques et antiques dans le cadre du C.N.R.S. Elle se consacre à la céramique et la sculpture en terre cuite depuis une douzaine d’années. Elle travaille exclusivement au colombin.

Les pièces qu’elle réalise font référence à l’univers féminin. Elles s’inspirent d’un ensemble de formes, expression de symboles vieux comme le monde, en référence à un matriarcat peut-être mythique, peut-être vrai.

Ces formes et ces symboles, dans leur plasticité, doivent sans cesse être repris et actualisés, déclinés de mille manières, qui font advenir l’être-femme comme un flux d’eau claire provenant d’une source ancestrale. 

Les déesses-mères en particulier portent en elles les fœtus de l’émotion, de la puissance, de la force ; elles accouchent de la création par l’éternel avènement de l’archaïque. 

Les formes que Patricia MEFFRE met au jour racontent en même temps une suite d’histoires personnelles qui interrogent sa vie en leur donnant sens.

Archaïsme et modernité.

« Les historiens de l’art et de la littérature savent qu’il y a entre l’archaïque et le moderne un rendez-vous secret, non seulement parce que les formes les plus archaïques semblent exercer sur le présent une fascination particulière, mais surtout parce que la clef du moderne est cachée dans l’immémorial et le préhistorique.

C’est ainsi que le monde antique se retourne, à la fin, pour se retrouver, vers ses débuts ; l’avant-garde, qui s’est égarée dans le temps, recherche le primitif et l’archaïque. C’est en ce sens que l’on peut dire que la voie d’accès au présent a nécessairement la forme d’une archéologie ».

(G. Agamben)