Toute chose contiendrait au plus profond de ses cellules des mémoires. Ces mémoires seraient végétales, animales, minérales… Si l’on se rend disponible à l’écoute du non palpable, les éléments de la nature entrent en dialogue avec nous en s’adressant à nos mémoires profondes. Dans un langage universel ils nous parlent de notre présence au monde.
J’associe ce discours aux pensées animistes, à l’idée selon laquelle un esprit, une force vitale anime tous les êtres vivants et les éléments naturels tels que les pierres, l’eau ou le vent. Les croyances populaires en lien avec la nature sont une intarissable source d’inspiration. C’est avant tout une manière de concevoir le monde, de l’organiser, une présence aux choses et la sensibilité de voir en elles la mémoire des siècles, des générations qui nous ont précédées.
Je me sens proche de ces sensations d’échange avec les éléments : lorsque je suis face aux montagnes, je ressens l’immensité du monde et ma présence dans celui-ci. Les pierres ou les souches recouvertes de lichens me donnent un sentiment d’ancrage. Dans mon travail, je ne cherche pas à reproduire les matières ou les formes de la nature. Je préfère que mes sculptures convoquent l’imaginaire, appellent la caresse ou invitent à la contemplation. Et grâce aux sensations et aux émotions, nous permettent de nous sentir appartenir à l’univers.
@marion_leyssene_ceramique
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