Adeline Contreras


 

Et si le monde n’était pas seulement constitué d’un assemblage de composants élémentaires, de blocs donnant lieu à des mécaniques lourdes et intangibles, comme la pensée occidentale aime à se les figurer ? Si, au contraire, la matière était vivante, diverse ; un flux qu’il faudrait capter et diriger sans pouvoir jamais la figer. 

 

Il me semble que c’est ce que nous rappelle Adeline Contreras dans son travail. Elle nous faire sentir l’existence de la matière (vibrations mariées de la terre, des fibres, du végétal) et nous donne à voir ses mutations perpétuelles. Pourtant, rien d’inquiétant ou de déstabilisant dans tout cela. A l’inverse, même, l’artiste ne cesse de créer des abris, des enveloppes, des nids comme autant d’exemples des infinies possibilités d’habiter ce monde en mouvement, afin de s’y trouver à sa place, en équilibre. 

Pour elle, la distinction entre animal et humain, nature et culture ne semble plus pertinente. Adeline Contreras préfère regarder du côté des origines. Ainsi, les nids, les enveloppes, les contenants sont-ils issus d’une unique énergie puisée à des sources primordiales. En même temps, elle interpelle chacun de nous à sa manière, nous aidant à mieux apprécier la diversité des voies de l’évolution, non pas une simple échelle, mais un rhizome foisonnant, une forêt vierge.

 

Texte de Charlotte Limonne.

 

 

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